La saison a débuté voici trois bonnes semaines. Pour ma part, les cours se sont alternés entre encadrement des nouveaux arrivants, entraînements personnels et les deux ou trois cours donnés. Bien entendu, j'ai essayé avec mes modestes connaissances de transmettre ce que j'ai reçu de Mickaël cet été ou de Léo Tamaki lors des stages que j'ai pu effectués avec lui la saison dernière.
De plus, en parallèle à cette rentrée, j'avais pour objectif d'augmenter mon cardio, chose faite désormais vu que je me mets à courir deux fois par semaine en plus de mes trois voire quatre soirées d’entraînements en aikido au dojo rochelais.
Vous ne le savez peut être pas, mais la course à pied est un sport que je déteste pratiquer. Enfant déjà, je n'aimais pas courir car je m’essoufflais vite et je ne voyais pas l’intérêt de la chose. La pratique au dojo lorsque j'étais adolescent a été physiquement et parfois moralement éprouvante pour moi avec des crises d'asthme à répétitions, sans parler du regard des autres - qui même s'ils n 'étaient pas méchants avec moi que ce soit verbalement ou physiquement - je percevais parfois une certaine forme d'animosité dans leurs attitudes.
Étant en surpoids très jeune je faisais une tête de plus que mes camarades de l'époque et pesait 20 voire 30 kilos de plus. J'aurais pu aisément les écraser rien qu'avec ma force ou mon gabarit chose que je n'ai jamais faite. Au contraire, je me suis toujours contraint au fait de ne pas utiliser mes prédispositions naturelles à mon avantage et me suis toujours attelé à polir ma technique le mieux possible.
Cette « différence » m'a donné envie au départ de prouver que j'étais capable de devenir meilleur techniquement et de me surpasser en permanence. Aujourd'hui, cette « hargne » dans la pratique fait que je suis le seul de ma génération à pratiquer au dojo. Avec la course à pied je me donne plus ou moins le même objectif, c'est à dire pouvoir pratiquer intensément sans m'essouffler et suivre tout type de pratique, dur, souple, intense ou pas etc...et pouvoir ainsi m'adapter plus facilement et en même temps me prouver que je suis capable de faire certaines choses.